Être une femme
 
 
I

Il y a deux ans, je n’aurais probablement jamais eu le courage de publier cette histoire. La crainte du jugement des autres, en particulier de ma famille et de certains amis, m’aurait paralysée. J’aurais redouté d’être cataloguée et réduite à diverses étiquettes, comme celle de la fille facile ou de la victime.

J’ai longtemps pensé que cette histoire n’appartenait qu’à moi et qu’elle devait le rester. Mais en rejoignant l’ONG avec laquelle je travaille ces derniers jours pour mon stage, j’ai réalisé à quel point il était important de prendre la parole, de ne pas avoir peur de dire ce qu’il nous est arrivé afin de faire prendre conscience que toutes les histoires les plus terribles concernant les féminicides, les viols, toutes formes de violences envers les femmes, n’ont rien d’une fiction.

 
 
Il y a de cela seulement deux jours, j’ai fais la connaissance de Karan dans l’auberge de jeunesse où travaille l’un de mes amis et où je me rend à chaque fin de journée en rentrant de mon stage. 
Après m’avoir demandé le domaine de l’ONG pour laquelle je travaillais, les mots qu’il a employé m’ont marqués. Il m’a confié que pour lui, tout ça lui semblait si lointain car il n’arrivait pas à concevoir qu’on puisse faire du mal à une femme, qu’on puisse la blesser. Il a eu des mots qui m’ont réconfortés sur la façon dont il percevait les femmes, notamment lorsqu’il m’a parlé de sa mère qu’il décrivait comme une femme forte, bien plus forte que n’importe quel homme. Des mots qui font du bien lorsque tu commences à perdre foi en toute humanité, quand tu commences à te questionner sur l’animalité de l’Homme. Mais il m’a aussi avoué que parfois il oubliait que le quotidien de certaines femmes puissent être aussi invivable. J’ai compris où il voulait en venir, parfois en étant renfermé dans notre bulle, une bulle emplie de confort et de sécurité, on en oublie la dur réalité qui nous entoure. Pourtant elle existe, elle est bien réelle, et il est temps qu’on ouvre les yeux à ce sujet.
 
 
Etre une femme n’a jamais été une chose simple encore moins dans un pays tel que le Sri Lanka ancré dans un contexte encore profondément patriarcale où les religions et les traditions vont à l’encontre d’une quelconque once de liberté pour la plupart d’entre elles.
 
 
Mais être une femme, c’est subir au quotidien les regards et les gestes déplacés des hommes et les intégrer à un point où ces situations deviennent pour nous toutes, une normalité. Quel que ce soit le pays, quel que soit notre origine, notre religion, nos traditions.
Se sentir déshabillé du regard en proie à tout les fantasmes, se faire toucher que ce soit la poitrine ou les fesses dans la rue, se faire suivre la nuit par un homme qui nous appelle « baby » en ayant la peur constante que quelque chose de plus grave puisse se produire, attendre une amie et devoir subir l’exhibitionnisme d’un homme qui est en train de se masturber en nous regardant, rentrer un soir avec un homme et se faire violer. 
Je l’ai vécu et je ne suis pas la seule. 
J’aimerais que certains hommes comprennent que ce que nous voulons n’est ni plus ni moins d’être à égalité, de pouvoir rentrer de soirée sans être effrayé, de ne pas avoir à se sentir en insécurité en prenant les transports en communs, de voyager en ayant les mêmes libertés.
De subir tout simplement la même liberté dont ils jouissent quotidiennement.
Je suis fatiguée de devoir sans cesse justifier mes propos lorsqu’un homme me demande si je suis féministe, comme s’il s’agissait de quelque chose de péjoratif. Je n’aime pas qu’un quelconque mot me caractérise mais si je dois répondre à cette question:
oui je le suis et vous devriez tous l’être. 
Etre féministe c’est se battre pour que des femmes comme votre mère, votre soeur, votre fille ou votre femme aient les même droits que vous, c’est se battre pour qu’elle puisse vivre dans un environnement où elle se sente en sécurité et libre de leurs propos et de leurs gestes. 
 
 
Je me rend compte de la chance que j’ai d’avoir grandis en France, entourés de personnes bienveillantes et même s’il y a encore tant de chemins à parcourir dans mon pays, je réalise aussi à quel point ma liberté bien qu’elle soit limité est tellement importante. Et je me souviendrais toute ma vie de cet instant où l’une des élèves avec qui j’échangeais lorsque je faisais du volontariat il y a deux ans, m’a répondu « être libre comme toi » à la question « que voulais faire ou devenir plus tard? » 
 
 
Cette histoire est la mienne mais aussi celle de millions de femmes. 
 
 
 

07/2018

J
e vivais les derniers jours de mon périple de 7 mois de voyage à travers l’Asie et l’Océanie, lorsque cette soirée s’est produite.

Ça nous arrive à tous: vouloir perdre le contrôle le temps d’une soirée. Mais cette fois là, j’étais loin de m’imaginer que cette soirée prendrait une telle ampleur.

Après avoir passé plusieurs semaines sur la côte sud-est de l’Australie, j’avais décidé de rejoindre le littoral en me rendant à Brisbane. Au bout de plusieurs jours, j’avais rejoins une amie australienne que j’avais rencontré quelques semaines auparavant à Gold Coast. L’excitation de nos retrouvailles nous avait amené à finir la soirée dans un bar avec comme unique intention de passer une soirée posée, calme. 

« Pas plus de deux verres »; nous nous étions dis. Mais c’est probablement durant ce genre de soirée, où tu ne dis que tu ne boiras pas plus de deux verres, que tu termines par faire une grosse soirée complètement imprévue et impliquant bien plus que deux petits verres dans un bar. C’est ce qui arriva ce soir là.

Après avoir enchaîné les verres dans un bar, nous nous sommes dirigé dans un bar-boite. Jusque là tout allait bien. Pendant que l’on faisait la queue et que mon amie m’apprenait de l’argo australien, un mec (Josh) nous a interrompu pour me demander si j’étais française.

Il évoqua alors une chanson française d’un membre des Arctic Monkeys qu’il n’avait pas arrêté d’écouter avec son pote durant la soirée et qui s’appelle « les cactus » , le hasard le faisait délirer et on commença à bien parler, de quoi faire agréablement passer le temps en attendant de rentrer. Il était sympa et un bon feeling s’était instauré entre nous, on délirait bien, c’était léger, il n’y avait aucunes attirances, c’était juste cool de faire la rencontre de quelqu’un de nouveau ici. Son pote nous avait rejoint par la suite. Il était à son opposé: froid, distant et arrogant. Le genre de brun ténébreux et mystérieux qui rend folle la plupart des filles. Le peu de mots qu’on avait échangé avait nourris la première impression que je m’étais faite de lui et quelque chose me dérangeait chez lui, quelque chose que je ne pouvais expliquer. 

Une fois rentré en boite, nos chemins se séparèrent et on enchaina les shot les uns après les autre.

A la fermeture de la boite, nos chemins recroisèrent Josh et son pote, qui s’empressèrent de nous proposer de continuer la soirée avec eux – proposition qu’on accepta sans la moindre hésitation puisqu’on ne voulait de toutes évidences pas mettre fin à cette soirée. On enchaina une fois de plus les verres dans un autre bar. Je commençais à être dans un bon mood, celui de la meuf qui aime tout le monde, qui parle de tout et n’importe quoi en ne manquant pas de saouler tout le monde. J’étais amochée par l’alcool mais j’avais encore conscience de ce que je faisais et de ce que je disais, même si mes discours s’apparentaient plus à celle d’une enfant de 10 ans que celle d’une adulte de 21 ans.

Les heures passèrent sans qu’on ne se rende compte que nous en étions à notre deuxième fermeture de bar. A cet instant précis, les mecs avec qui on avait passé la plupart de notre soirée nous proposa de finir la soirée chez eux à mater tous ensemble un film sur netflix.

Insouciante comme une enfant de 10 ans, je m’enthousiasmais à l’idée de terminer comme une loque dans un canapé à regarder un truc pourri.

Oui je sais, là déjà, beaucoup vont penser que j’étais vraiment naïve. Je l’ai probablement été comme je l’ai été de nombreuses fois, probablement trop idiote à vouloir croire en des choses qui paraissent pour certains impossible. Si certains pensent que parler à un homme en soirée signifie le vouloir dans son lit, ce n’était pourtant pas le cas. Aucun sous-entendus ne m’avaient traversé l’esprit. Je m’entendais super bien avec Josh mais uniquement comme on s’entend bien avec un très bon pote. Je savais pertinemment qu’il était respectueux et posé et que je n’avais pas à m’inquiéter. Je le savais et peu importe ce que certaines personnes peuvent penser, ces choses là ne s’expliquent pas. Je faisais confiance en mon instinct.

C’est là que j’aurais dû mettre un terme à cette soirée.

Mon amie voulait rentrer et ne souhaitait pas continuer la soirée mais moi, en pote bien relou et bourrée, j’usais de tout mes arguments pour la convaincre de rester comme une enfant de 5 ans qui faisait un caprice à sa mère pour rester plus longtemps aux manèges. Je voulais continuer la soirée à condition qu’elle vienne avec nous. Mais elle était intransigeante: elle voulait rentrer. Elle me fit la promesse qu’elle faisait confiance aux mecs et que si quelque chose se passait, j’avais juste à la contacter mais que je ne devais pas mettre un terme à cette soirée si j’avais envie de continuer. J’avais à peine eu le temps d’acquiescer à ces propos, qu’elle était déjà dans un Uber.

C’est à ce moment que la soirée pris un tout autre tournant.

En arrivant chez eux, j’étais déjà dans un état où j’étais à demi consciente de ce que je faisais.

Au lieu de regarder un film comme il était prévu au tout départ, nous nous sommes dirigé dans leur garage aménagé en bureau/studio de musique. Josh avait pris une bouteille de vin rouge et son pote commençait à faire des rails de coke. Je n’avais absolument pas vu la chose arriver et je commençais à me dire que la fin de soirée prenait une autre allure que celle que je m’étais imaginé mais j’étais vraiment trop dans un mood je m’enfoutiste pour me préoccuper de la situation dans laquelle je venais de me mettre toute seule.

Naïvement, je commençais à me dire que finalement je n’aurais pas pu rêver mieux comme fin de soirée. Ils jouaient de supers bons sons et nos conversations devenaient de plus en plus intéressantes. Ils ne m’avaient pas forcer à prendre de la coke ou boire et n’avaient pas eu d’attitudes déplacées. C’était juste comme si je passais une bonne soirée avec deux potes que je connaissais depuis toujours. C’était cool de passer un moment avec des mecs sans que ça ne débouche sur quoi que ce soit de sexuel. C’était ce que je me disais, ce que je pensais encore une fois un peu trop naïvement.

Après quelques verres de vins, on décida de finalement décaler sur le canapé pour regarder un film comme il était prévu au départ. Le pote de Josh s’occupait de choisir le film pendant que Josh s’affairait à faire autre chose s’absentant plusieurs minutes.

Je me retrouvais donc, à moitié inconsciente sur le canapé avec l’ami de Josh. Je commençais à m’endormir et à sentir mon corps et mon esprit partir lorsque le film commença et que je sentis l’ami de Josh me prendre la main pour la mettre dans la sienne. Instinctivement je la repoussa sans trop comprendre ce qu’il se passait. Mais il recommença de nouveau alors je fini par me laisser faire en me persuadant que ça ne signifiait rien, qu’il s’agissait juste de quelques caresses sur une main.

À ce moment là, je n’arrivais pas à suivre le film, je m’endormais à moitié. Je n’avais clairement plus toutes mes facultés et la seule chose que je voulais était de dormir. Ma tête était lourde et il m’était presque impossible de ne pas fermer les yeux alors je m’étais allongé sur le canapé, m’apprêtant à m’endormir mais avant même que je ne réalise ce qu’il se passe et alors que je commençais à m’assoupir, je sentis une présence sur moi. 

Il était sur moi et alors que j’essayais de trouver la force de garder les yeux ouverts, je le vis m’embraser de force. 

Je n’arrivais à rien, pas même à le repousser.

Son corps écrasant le mien,

Je n’avais plus aucune force.

Josh apparu le temps de quelques minutes pour nous dire qu’il allait se coucher. Il m’était apparu comme un sauveur de la vitesse d’une éclipse.

Je l’ai regardé en lui disant qu’il devait rester, en tentant de lui faire comprendre que j’avais besoin qu’il reste et qu’il ne pouvait pas me laisser seule avec son ami. Mais de toutes évidences, il avait décliné nous souhaitant bonne soirée.

À ce moment là, j’avais peur pour la continuité de ma soirée.

J’essayais de le repousser du mieux que je pouvais en lui disant que je n’en avais pas envie et que je voulais dormir. Mais ce que je lui disait ne l’intéressait pas et il ne faisait que de me répéter que je lui plaisais, qu’il avait envie de moi.

Je commençais à voir la situation cauchemardesque arriver, je commençais à comprendre ce qui était en train de se passer. Après avoir essayé de lui faire comprendre gentiment que je n’en avais pas envie et en le repoussant pour la millième fois, j’en étais arrivé à le supplier d’arrêter.

Il arrêta au bout d’un moment mais finit par dire que l’on devais aller dans sa chambre car je ne pouvais pas rester sur le canapé puisqu’il vivait en colloc. Je lui fis donc comprendre que je ne souhaitais absolument pas aller dans sa chambre et il me fit la promesse que rien ne se passerait si je n’en avais pas envie.

Que si je souhaitais dormir, on dormirait uniquement.

À cet instant, je pensais donc qu’il avait enfin compris, qu’il avait peut être eu un éclair de lucidité. Je me raccrochais à cette promesse, complètement dépassée par la situation, déboussolée et sans repères.

Je n’avais de toutes façons, pas d’autres choix. C’est ce que je pensais.

Arrivée dans sa chambre, je me mis directement dans son lit et me tourna dos à lui, le plus éloigné possible. Il tenta pour la énième fois un rapprochement mais sans réponses de ma part et faisant semblant de m’être endormis, il arrêta.

J’étais rassuré, c’était terminé.

Dans ma tête, le peu de lucidité me poussa a calculer ce qui était le plus sage à faire. J’aurais pu partir une fois qu’il se serait endormis mais j’étais complètement perdu et je ne connaissais même pas l’adresse de mon amie. Autrement dit: Je n’avais aucuns repères, je ne savais pas quoi faire et je n’étais absolument pas en état pour prendre une décision raisonnable et rationnelle. J’étais épuisée donc je m’étais laissé jusqu’à l’aube avant de partir car la seule chose dont il était dans ma capacité de faire était de dormir.

Très grosse erreur. 

Je n’ai dormis que 2h avant d’être réveillée par ses mains sur mon corps.

Je pensais vivre un cauchemar,

mais c’était bien réel.

J’essayais de nouveau de lui faire comprendre que je n’en avais pas envie, que rien n’avait changé mais il m’embrassa de nouveau de force.

Scène de déjà vu, je me dis que ce cauchemar ne s’arrêtera jamais.

S’en suit une série de « non » répétitif, sous tous les tons, qu’il m’aurait été impossible de compter tellement j’espérais que le prochain « non » soit le bon.

J’avais l’impression que mes mots n’avaient plus aucunes valeurs, que mes « non » à répétions ne servaient à rien mais je me raccrochais à ça, en espérant peut-être qu’il comprenne au bout de la millième fois, que je n’en avais pas envie.

Cette situation me paraissait interminable. J’étais complètement démuni, je n’avais plus aucuns contrôles sur mon corps, j’étais paralysée et la seule chose que j’arrivais à faire était de répéter «non» robotiquement.

Jusqu’à ce que ça aille trop loin.

Il commença à me toucher plus intimement lorsque je me mis à lui dire spontanément et sans réfléchir « mais qu’est ce que tu ne comprends pas? Quand ta copine te disait non, tu continuais? » en espérant qu’il comprenne. Seulement ma question n’eut pas la réponse escomptée.

Il me répondit « si elle m’avait dit non de la façon dont tu me le dis, je ne me serais pas arrêté, non »

Et là, j’ai compris.

Ça ne servait plus à rien.

Il était intimement persuadée que j’en avais envie. Il se fichait éperdument de mes envies. Peu importe toutes mes tentatives pour m’échapper de son emprise, peu importe toutes les fois où je lui avais dis non, toutes les fois où je m’étais débattue, où je lui avais dis que je n’en avais pas envie.

Je n’avais plus la force de dire et de faire quoi que ce soit. Les deux heures de nuit derrière moi et l’alcool encore bien trop présent m’avaient complètement rendu immobile et paralysée.

Le moment de révolte s’était transformé en résignation.

Je ne pouvais rien faire, je n’en avais pas la force. J’étais fatiguée et la seule chose que je voulais, c’était que ça s’arrête. Qu’il fasse ce dont il avait envie et qu’on en finisse.

Alors je l’ai laissé faire ce dont il avait envie. J’avais capitulé, complètement abandonnée à moi même.

C’était comme si je m’étais dédoublé.

Mon esprit dissocié de mon corps,

Je donnais sans en avoir envie,

l’unique et seule chose dont il attendait de moi.

J’ai pendant très longtemps été dans le déni concernant ce qu’il m’était arrivé. Ce que j’avais vécu ne ressemblait pour moi en rien à un viol. J’avais remis la faute sur moi et uniquement sur moi. Je n’arrivais pas à lui en vouloir. Pour moi j’étais l’unique fautive.

La première personne a qui j’ai confié ce qu’il m’était arrivé était un mec que j’avais rencontré quelques semaines plus tôt à Melbourne et avec qui je parlais de tout et n’importe quoi. Je me rappelle de cette conversation comme s’il m’avait écrit hier. J’avais honte d’être rentré ce soir là avec deux inconnus mais je n’avais pas honte de le lui dire, à lui. Je lui avais envoyé un message vocal le matin même pour lui dire, sans avoir le recul suffisamment nécessaire, à quel point j’avais fais n’importe quoi. J’avais réduis la situation à seulement « J’ai couché un mec alors que je n’en avais pas envie. Je lui ai pourtant fais comprendre que je n’en avais pas envie mais ça s’est passé. » Sa réaction n’était pas celle que j’attendais, pas celle que j’aurais aimé avoir. J’avais juste besoin à cet instant qu’on me demande si ça allait, à la place j’ai eu juste le droit à des propos accusateurs, me faisant culpabiliser encore plus que je ne l’étais.

J’avais été inconsciente selon lui.

Et il avait raison.

Je l’avais cherché selon lui,

et je m’en étais convaincu.

Au fil des années et après en avoir parlé à plusieurs personnes comme si je racontais une histoire anodine dont je n’avais pas subies les conséquences, j’ai réalisé à quel point cette soirée m’avait marqué bien plus que je ne le pensais. Cette soirée m’avait affecté mais j’avais préféré l’oublier ou bien en diminuer la gravité.

2 ans plus tard, je lui ai envoyé un message qui ne contenait rien d’autre que le lien de cet article : 

Je ne savais pas quoi lui dire, ni même comment le lui dire mais quand je suis tombé sur cet article, j’ai juste compris que je devais le lui envoyer.

Il m’a répondu quelques heures après me disant à quel point il était désolé et qu’à la période où tout s’est déroulé, il vivait une période difficile.

Je me suis pardonné.